Ce type d'enceinte est un compromis entre l'enceinte close et l'enceinte antirésonnante (bass-reflex).
Il consiste à charger l'arrière du haut-parleur de grave par une enceinte secondaire dont la cloison est constituée par une matière poreuse dont le taux de transmission des ondes est judicieusement choisi pour atténuer la résonance supérieure du bass-reflex. Cette cavité est réalisée avec du feutre industriel, ou du Fiberglass selon le diamètre et la souplesse du haut-parleur de grave.
• Impédance d'entrée : 8 Ω
• Puissance nominale : 70 W
• Sensibilité (pour 1 W à 1 m) : 92.5 dB
• Courbe de réponse amplitude fréquence : 35 à 35 000 Hz
Dans ce type d'enceinte les haut-parleurs sont tous connectés suivant la même polarité (les pôles négatifs se trouvant à la masse).
La musique, comme la parole, étant essentiellement une suite d'attaques, de signaux dissymétriques, d'impulsions, les haut-parleurs travaillant tous dans le même sens fonctionnent d'une façon cohérente lors de la reproduction de ces signaux.
Le filtre introduisant un retard du haut-parleur grave par rapport au médium, et de celui-ci par rapport au tweeter, il devient nécessaire de décaler les plans des haut-parleurs pour rattraper acoustiquement ce déphasage électrique. Le décalage acoustique correspondant varie selon la fréquence de croisement des haut-parleurs et la complexité du filtre. Par exemple, si l'on choisit 500 Hz comme fréquence de raccordement entre grave et médium, la distance théorique devant séparer les haut-parleurs avec un filtre à 6 dB par octave (un self et un condensateur) doit être 17 cm ! Avec un filtre à 12dB... 34 cm (on est loin des 3 à 5 cm prévus dans la plupart des enceintes...).
Par ailleurs, ce décalage spatial doit aussi tenir compte du positionnement du centre acoustique de chaque haut-parleur par rapport à son plan de fixation.
La PHASE PLUS permet aussi d'optimiser la réponse amplitude-fréquence de l'enceinte, les haut-parleurs fonctionnant alors en phase autour de chaque fréquence de coupure (fig. 2).
Les systèmes classiques comportant peu ou pas de décalage spatial, imposaient de croiser les polarités des haut-parleurs successifs dans le but de régulariser la courbe de réponse amplitude-fréquence autour de leur fréquence de coupure. Mais ceci avait pour conséquence, d'une part une mauvaise mise en phase lorsqu'on s'éloignait de cette fréquence de coupure, d'autre part l'impossibilité de reproduire correctement les phénomènes transitoires (fig. 1).